Société

Le ciel restait désespérément bleu

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  • 13 décembre 2011

Le Monde d’Idalness, à travers les yeux d’un nouveau personnage, qui subit indirectement ou directement les conséquences des aventures des Amberlirims.
Avant tout, un voyage à la recherche de soi.
Cycles des Amberlirims – Visions : 3 – Solitude et Réconforts
Le second cycle de nouvelles comprend des textes plus longs, qui parlent du futur ou qui quittent le point de vue des personnages principaux pour faire découvrir le monde par d’autres yeux, un monde qui toutefois est marqué par les traces des Amberlirims.
On retrouve ici un personnage inédit.
Cette nouvelle raconte les aventures de ce dernier, qui ignore que ses épreuves ont à peu de choses près toutes la même origine.
Elle décrit également des événements dont les Amberlirims n’ont eu qu’une connaissance diffuse.
Voir partie 1 : Introduction – Préface
Il régnait sur Antos, capitale de la république des Îles Dorées une chaleur étouffante, que l’air venu du large peinait à atténuer avant la tombée du jour.
Depuis plusieurs jours, le soleil de plomb dardait d’impitoyables rayons sur les demeures aux murs écrus, au style simple et aéré.
Les rues étaient envahies d’une poussière sèche, et les fontaines étaient réduites à de simples flaques d’eau.
L’activité humaine, d’ordinaire bourdonnante, avait déserté les avenues et les marchés, pour se réfugier à l’abri des btiments.
Et elle s’y traînait mollement, accablée par les températures extrêmes, même pour le climat ensoleillé des Îles Dorées.
De rares chars, tirés par des chevaux fatigués, osaient braver la chaleur, et leur passage déplaçait un air brûlant.
Les Thermes, réputés dans tout Idalnesss, avaient dû fermer, tant les gens s’y pressaient.
De l’extérieur, la ville aurait presque pu paraître désertée.
Même les gardes d’honneur du palais, siège du Grand Conseil, avaient abandonné leur poste sur les marches pour gagner l’ombre des immenses colonnes de marbre.
La vie cosmopolite et bigarrée, Voyance serieuse l’animation perpétuelle des marchands et des voyageurs de passage, des bonimenteurs de toutes sortes, des spectacles itinérants, qui constituaient la marque de la République Marchande semblaient mises entre parenthèses par la force des éléments.
Il était près de midi et la chaleur n’allait pas tarder à atteindre sa plus haute intensité.
Pas le moindre nuage pour couper les rayons du soleil.
Le ciel restait désespérément bleu.
Pas le moindre souffle d’air marin pour agiter l’air de la cité.
Et il s’était écoulé plus d’une semaine depuis la dernière averse.
Le fleuve qui venait se jeter dans l’océan, tout à côté de la ville, avait atteint un niveau ridiculement bas.

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