Art et culture

Le sabéisme ou la religion des astres

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  • 11 mai 2012

Quand les dieux et les hommes étaient des planètes, des étoiles ou des constellations

En lisant ces lignes, le lecteur se demandera peut-être pourquoi l’antique religion sabéenne (car c’est de cela qu’il s’agit ici) figure au chapitre « art et culture » plutôt qu’au chapitre « religion ».

La réponse tient en ceci : le sabéisme étant un hommage rendu, non seulement aux dieux, mais à des dieux qui étaient des astres, les Anciens, en regardant le ciel durant la nuit, étaient très impressionnés par ce qu’ils voyaient. Et ce d’autant plus qu’à cette époque on ne connaissait point la lumière artificielle, puisque celle-ci naîtra plus tard avec l’invention de l’électricité et des lampes y relatives.

C’est ainsi que partout, en ce temps-là, le ciel, une fois éclairé par les seules étoiles, était bien plus lumineux qu’aujourd’hui. Non que les étoiles brillassent plus qu’aujourd’hui, mais la planète Terre étant, à cette époque, durant la nuit, dans la plus profonde obscurité en raison de l’absence de lumière artificielle à ce niveau, le ciel n’en était, relativement, que plus illuminé par les étoiles.

Et en regardant le ciel étoilé, nos ancêtres étaient très impressionnés par les figures architecturales formées par les luminaires du ciel.

Au point que les Grecs tireront de là leurs mathématiques.

Quant à un Juif comme Moise Maimonide, si les astres étaient pour lui, pour cette raison même, des figures divines, le Grand Architecte du Cosmos n’était nul autre, à l’en croire, que Dieu en personne, ce Créateur des Cieux et de la Terre.

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Bref, les Anciens étaient si impressionnés par les astres, et plus encore en les voyant se déplacer dans le ciel, durant la nuit ou durant leur mouvement annuel, qu’ils en conçurent, sur terre, des monuments (menhirs, obélisques, pyramides, etc) destinés à rendre hommage aux planètes et aux étoiles.

Et pas seulement cela puisqu’ils établirent des corrélations entre le mouvement des astres au ciel et les divers événements qu’ils pouvaient vivre en tant que marins, ou paysans, ou rois d’une cité-nation ou cité-Etat. C’est dire, en d’autres termes, que la lecture du ciel va leur permettre d’établir des almanachs à propos des événements mondains qu’ils étaient appelés à vivre. Et si les hommes de cette époque étaient des paysans, ces mêmes almanachs serviront de calendriers prévisionnels à propos des tâches agricoles qu’eux-mêmes se devaient d’accomplir à telle ou telle saison durant l’année.

A titre d’exemple, les Egyptiens de l’Antiquité savaient que le lever héliaque de l’étoile Sirius – après la disparition de celle-ci, du ciel, durant 80 ou 90 jours – annonçait le retour de la crue du Nil, et concomitamment, le retour de l’eau sur une terre égyptienne qui souffrait jusque là de la sécheresse.

Même constat dans les autres pays, et notamment chez ces Nabatéens qui avaient établi leur calendrier agricole (au sens large du terme) sur le mouvement des astres qu’ils observaient régulièrement durant la nuit ou au petit matin.

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Le lecteur passionné par ces questions consultera avec profit (du moins, c’est ce que je lui souhaite) l’ouvrage en onze volumes que j’ai intitulé « Quand les dieux et les hommes étaient des planètes, des étoiles ou des constellations », et qu’il peut acquérir, pour une somme finalement très modique compte tenu de la masse de la matière, sur le site http://lesdieux.comeze.com

Bonne lecture à tous.
Claude Gétaz

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