Société

Un enchanteur la lui avait vendue à prix d’or

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  • 10 novembre 2011

Un enchanteur la lui avait vendue à prix d’or.
Il ne se souvenait pas exactement où.
Le vieil homme, dont les traits eux aussi se perdaient dans le brouillard provoqué par sa détermination, avait été plutôt mystérieux. Kadwald ne s’en préoccupait pas.
Il ne voyait que son objectif.
Il attendit un long moment avant d’entendre le bruit de bottes claquant sur le dallage.
Il reconnut la démarche rapide de son ennemi juré.
Lentement, il sortit la lame de son étui.
Plus que quelques secondes et le monde serait délivré de Gebryel Xavius Erethnor.
Et Clarissa serait à lui seul.
Kadwald, Seigneur de Lavernus.
Il bondit hors de sa cachette, dague au clair.
Il n’était qu’à trois pas du commandeur, surpris et désemparé.
Il se délecta du regard ple qui exprimait tant de stupeur.
Ha ! Le lche lui tournait le dos, il tentait de s’enfuir ! Il ne pourrait pas…
Le monde autour de Kadwald vacilla violemment.
Il perdit toute notion de bas et de haut tandis que le décor tournoyait et que la douleur fulgurait à travers son crne.
Il s’aplatit au sol, quatre mètres à droite de sa position initiale.
Le coup de pied circulaire de Xavius l’avait atteint à la tempe, il n’avait rien vu venir.
L’homme en noir s’approcha de Kadwald.
La rage et l’humiliation lui firent oublier la blessure saignante de sa tête.
Il sauta sur ses pieds et tenta de porter une nouvelle attaque.
La dague frôla le bras du commandeur, sans même entamer le vêtement.
Il vit les lèvres fines se mouvoir mais il n’entendit pas le son qu’elles produisaient.
Le lche demandait-il grce ? Il n’en était pas question ! Qu’il meure !
– Clarissa ! cria l’homme en attaquant.
Xavius ne comprenait pas quelle folie animait cet assassin de pacotille.
Mais visiblement elle lui permettait de tenir debout malgré une blessure qui aurait plongé un ogre dans l’inconscience.
Et hurlait-il le nom de la princesse en guise de réponse à sa question ? Il avait demandé : « qui t’envoie ? » l’autre n’avait pas paru comprendre.
Mais…
Xavius esquiva une nouvelle attaque.Quelques gouttes de sang d’échappant du nez et de l’oreille de l’homme tombèrent sur le sol.Il ne tiendrait pas longtemps comme ça.
Mais ses attaques se firent plus violentes.Et la garde n’arrivait pas.Xavius le voulait vivant.Il n’avait pas d’arme.Ce qui lui évitait les réflexes malheureux.
Mais le rendait aussi bien trop vulnérable.
Profitant d’une ouverture, il abattit son poing sur le visage de son assaillant.
Le nez se brisa et quelques dents sautèrent.
Mais l’autre ne voulut pas entendre raison. À ce rythme, Xavius allait le tuer avant d’avoir pu rien tirer de lui.Déjà l’homme titubait plus qu’il n’attaquait.
– Gardes ! cria Xavius, dans l’espoir de les faire arriver plus vite.
Mais il n’y eut aucune réponse à son appel.Où étaient-ils, bon sang !La dague passa bien près des yeux du commandeur.
– Ne m’obligez pas à vous occire. L’autre n’émit que des borborygmes.
Il ne pouvait pas prendre le risque de se faire érafler par une lame empoisonnée.
Ce qu’elle pouvait fort bien être, pour ce qu’il en savait.
Il opéra une retraite rapide. Voyance par téléphone Veillant toutefois à ce que l’homme le suive. Apparemment ce malheureux ne savait même plus où il était.

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