Vocation Et Renovation Au Québec

Alors que Roger n’avait que quelques mois, ses parents ont trouvé la mort dans un accident de voiture sur une route glacée du Québec. La voiture était allée s’écraser contre un arbre, le choc tuant le conducteur et la passagère sur le coup. Son oncle avait pris en charge l’éducation du nourrisson. Roger est né à Montréal en 1980. Son père, entrepreneur en rénovation Québec avait eu du succès à ce titre. À son décès, son frère, l’oncle de Roger, avait pris la direction de l’entreprise avec la ferme intention de la rendre à Roger si celui-ci souhaitait faire carrière dans le domaine de la construction et de la rénovation Québec.
Son oncle avait un bel appartement dans l’ouest de l’île, à quelques minutes du centre-ville. Roger fut heureux avec lui, sa tante Pauline et ses cousions et cousines. C’était presque comme une vraie famille. Grâce à son oncle qui lui donna une bonne éducation, il put s’intéresser à toutes sortes de choses. Il put prendre librement toutes les décisions relatives à son choix de carrière.
En 2011, quand je fis la connaissance de Roger, il avait suivi la voie tracée par ce père qu’il n’avait pas connu. Lui aussi était entrepreneur en rénovation Québec et il y connaissait un franc succès. L’époque était celle des rénovation Québec. Tout le monde rénovait. C’était vraiment une mine d’or. Roger avait bien l’intention d’en profiter. Il avait suivi les cours rbq et passé les examens avec brio.
Lui-même habitait un logement simple et plein de goût qu’il avait bien sûr rénové lui-même. Son appartement était minimaliste, si ce n’est meublé de quelques fauteuils et d’un chat. Il collectionnait les vins australiens.
L’hiver, il faisait du ski dans les Laurentides. Il était donc heureux.
C’est là qu’il fit la connaissance de Mylène.
On pourrait dire que toutes les histoires commencent par un homme et une femme. Mylène n’avait pas du tout l’intention d’être amoureuse de lui. Elle avait autre chose à faire, un horaire très chargé, une carrière. Et lui ? Il avait l’air trop orgueilleux, trop au-dessus de ses affaires. Pour lui donner une leçon, elle s’intéressait davantage à son chien qu’à lui, un superbe lévrier irlandais prénommé Garrick. Elle le caressait, l’emmenait courir.
Roger avait bien caché son jeu. Il était fou d’elle. Quant à déterminer si le fait de lui faire croire qu’il n’était pas intéressé pouvait le servir ou le desservir, c’est une autre question que Roger ne se posait pas. Il avait décidé de l’épouser et qu’elle serait la mère de ses enfants. Et ce fut un succès de plus pour Roger, l’homme à qui tout réussi.
Pourtant, Roger se rendait bien compte que tout ce qu’il faisait, il le faisait en espérant que son père aurait été fier de lui. Il était devenu entrepreneur en rénovation Québec par respect filial. Mais aussi pour tenter de rénover ce lien filial qui avait été brisé si tôt dans sa vie. La rénovation est le symbole de notre refus de laisser s’installer l’usure, l’entropie, la destruction. C’est un acte absolument constructif. On prend quelque chose d’un peu vétuste et on le rend plus beau, plus pratique. Pour rénover, même si on ne s’en rend pas compte, il faut croire à la nature humaine et avoir confiance dans la vie. C’était la philosophie de Roger.
Aussi Roger est-il fier chaque fois qu’une de ses équipes termine de rénover une nouvelle maison. Dans cette maison, une famille va pouvoir s’installer, des enfants vont grandir et vont bâtir le monde de demain. Tout est une question de travail. Tout se construit dans la vie. Et quand ça se détériore, on peut toujours rénover.