Le Parc Montsouris est prestigieux au printemps, les fleurs sont somptueuses, les arbres ont des nuances variant du vert olive au vert jade en passant par du vert pers voir du vert gazon. Une délicate brise s’insinue dans les feuillages, on a la sensation de distinguer une valse bien cadencée. L’activité semble être temporisée par la végétation environnante. Pascal s’assoit sur un banc pour admirer les cygnes sur le bassin. Il a la nécessité de cogiter et d’avoir les idées claires, c’est essentiel d’être dans cette sérénité apparente. Les filles s’amusent sur les jeux du parc, il perçoit leurs rires. Elles sont frivoles et c’est aussi bien comme ça. Il adore les savoir pleines d’allégresses.
Pascal a l’intention de conduire cet été toute la maisonnée en vacances dans le sud de la France. Mais il a une inquiétude, il n’a pas assez de finance pour cette balade. Ce serait un super cadeau pour sa femme et les filles. Ils ne sont jamais sorties de la région Île de France. Et les rendre euphoriques, c’est le but qu’il s’est donné.
Se trouver dans ce parc l’a aidé pour aboutir sur une bonne réflexion et surtout dégoter une solution. La plénitude stimule l’esprit. Le va-et-vient des cygnes lui fait se souvenir à ses allées et venues dans les rues du XIVème sans lorgner les boutiques. Pourtant, il déambule systématiquement devant cette boutique avenue du Maine, on peut même dire tous les jours et plusieurs fois par jour, car il est employé sur cette avenue. Elle est proche d’autre-part du Parc Montsouris. Ce magasin se nomme Interor, il commerce l’or sous toutes ses apparences. Il va amener à cette boutique, cette précieuse boîte à bijoux qu’il a eue lors d’une succession, il y a déjà plusieurs années.
Son épouse n’a jamais voulu mettre les ornements d’une défunte, donc au lieu de rester au fond d’un placard pour rien, autant en bénéficier afin d’avoir un peu de joie. Ils l’ont bien gagné.
Les filles ont fini de s’amuser, elles sont épuisées. C’est le moment de partir. Ils se s’orientent vers la sortie du parc. Ils prennent le chemin de l’appartement rue de l’Aude proche de là. Ils atteignent leur adresse. Pascal bécote son épouse, il la laisse donner leurs quatre-heures aux filles. Quant à lui, il entre dans leur alcôve, il pousse la porte du placard et là il attrape la boîte à bijoux de son aïeule. Il la cajole de sa main burinée, car il sait qu’il va enfin visiter le Languedoc-Roussillon lui qui loge la rue de l’Aude. C’est un rêve offert par cette aïeule qu’il a tant aimée. Il prend ce coffret, il est encore temps de se rendre avenue du Maine. Il dit à sa femme qu’il va se promener.
Il arrive rue d’Alésia hâtivement et en quelques instants il est devant l’accueil de la boutique, il est très bien reçu pour faire un examen de l’or qu’il a en sa possession. Á son grand étonnement la cotation de l’or est largement haute.
Pascal s’en va avec un large sourire, car il va partir pour la première fois de sa vie en vacances.
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